La biodiversité a toujours pâti des pressions anthropiques, et tout particulièrement de l’augmentation de la consommation due à la croissance démographique. Au cours des dernières décennies, ces impacts se sont intensifiés à la suite du développement de la consommation par habitant et se sont étendus à l’ensemble de la planète, à la faveur de la mondialisation des marchés. L’extinction de certaines espèces constitue l’impact le plus dramatique. Les aires protégées constituent le fondement des stratégies nationales de conservation de la biodiversité. Les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) ont inclus les « autres mesures de conservation efficaces par zone » (AMCE) dans l’Objectif 11 car certaines zones situées hors des réseaux d’aires protégées reconnues produisent aussi des résultats efficaces pour la conservation in situ de la biodiversité. Ces zones peuvent inclure des territoires et aires conservées faisant l’objet d’une gouvernance appartenant à l’un de ces quatre modes : gouvernance par les gouvernements, par des acteurs privés, par les Populations autochtones et communautés locales, ou bien gouvernance partagée.

OCGL qui intervient dans la thématique depuis quelques années notamment par les activités : – de sensibilisation des communautés locales et des pygmées sur le terrain, – les conférences-débat à l’occasion des journées internationales dédiées aux aspects de la biodiversité, – le reboisement, la production des charbons verts, – des actions citoyennes de promotion de la conservation,… a voulu mobiliser les actions de communications et d’éducation environnementale dans les milieux des jeunes pour susciter de l’intérêt et de l’activisme éco-citoyen dans la lutte contre le changement climatique.

La conférence sur la biodiversité a eu pour but de contribuer à l’éducation environnementale à travers l’information et la transmission des connaissances pour renforcer la dynamique de l’éco-citoyenneté active chez les jeunes congolais. De cet objectif global a découlé deux objectifs spécifique qui sont – renforcer la connaissance des 40 jeunes filles et garçons sur les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique et la crise de la biodiversité dans le cadre des objectifs 30×30 et – constituer un Club des jeunes ambassadeurs des objectifs 30×30 à Kinshasa.

Cette activité a eu pour thème central : « Objectif de conservation 30×30 et crise de la biodiversité. Quelles solutions pour la préservation de biodiversité et la lutte contre le changement climatique ». Elle a connu la participation des membres des organisations environnementales des jeunes œuvrant à Kinshasa, les étudiants des universités et instituts supérieurs de Kinshasa, un jeune d’un parti politique écologiste et les partenaires intervenant dans la thématique.

Après l’exécution de l’hymne national entonné par la modératrice, un mot de bienvenue a été dit par le Coordonnateur National de l’OCGL. Prenant la parole, il a commencé par demander aux participants de se présenter à tour de rôle, ensuite il a présenté la structure, de sa genèse, des objectifs, sa mission à ses domaines d’interventions. Dans son mot il s’est dit heureux de voir l’assistance venir prendre part à cette conférence, en le remerciant d’avoir accepté d’abandonner leurs charges et obligations académiques et professionnelles pour cette cause. Enfin, le Coordonnateur a clos son intervention en souhaitant à l’assistance de passer un bon moment de découverte et de partage.

Après la parole a été tour à tour accordée aux deux intervenants du jour pour la présentation de leur exposé sur power point.

• Première intervention par Madame Falonne KALOKOLA, Experte et Consultante indépendante.

Thème : Contribution des Autres Mesures de Conservation efficace « AMCE » dans la réalisation des objectifs de conservation de la RDC à l’horizon 2030.

Madame Falonne a axé son intervention sur quatre points en dehors de la conclusion et de l’introduction. Au premier point elle a évoqué les généralités relatives à la biodiversité biologique en définissant le concept et en abordant la typologique de la biodiversité où il a distingué la biodiversité génétique, la biodiversité éco-systémique et la biodiversité spécifique. Au deuxième point, la présentatrice a abordé de fond à comble le contenu des objectifs 30×30 en expliquant l’échec des objectif d’Aichi et la résolution des Etats de corriger ces faiblesses à travers l’assignations des nouveaux objectifs assortis des nouvelles stratégies pour y arriver. Au troisième point, il a été développé le contenu des autres mesures de conservations efficace « AMCE » comme approche efficace de conservation. A ce sujet, il a été abordé les zones susceptibles d’être qualifiés comme AMCE, les domaines peu susceptibles de se qualifier comme AMCE ainsi si que les enjeux et perspectives des AMCE en RDC. Elle finit sa présentation en disant que la RDC pourrait s’offrir beaucoup d’opportunités si elle accorde une reconnaissance légale aux AMCE.

• Deuxième Intervention par Monsieur Benjamin KUMANIWA, Expert en environnement.

Thème : Gestion des écosystèmes : éco-citoyenneté et lutte contre le changement climatique en RDC.

Le second intervenant a axé son intervention sur quatre points. Au premier point, il s’est appesanti sur la question du réchauffement climatique en expliquant l’effet de serre naturel puis le réchauffement climatique dû aux activités anthropique. Il a par la suite parlé de l’écosystème en le définissant et  en donnant des exemples. Au troisième point il a évoqué la question des impacts du changement climatique sur la biodiversité où il a relevé plusieurs causes et conséquences dans ce sens. Au dernier point, il évoqué la notion de l’éco-citoyenneté comme gage de la contribution à la protection de la biodiversité et de la prise en compte des AMCE dans l’arsenal juridique congolais. Il a conclu son exposé en invitant les participants à développer les attitudes et gestes : – d’éco-production, d’éco-consommation,- d’éco-élimination ainsi que de réduction de leurs empreintes écologiques de manière individuelle et collective par l’activisme écologique.

• Echanges interactifs entre participants et intervenants

Après les riches exposés, s’en est suivi des échanges interactifs  entre les intervenants et l’assistance. Une grande partie des échanges a tourné autour des enjeux des AMCE pour la RDC ainsi que de leur reconnaissance en droit congolais de la biodiversité comme une approche devant permettre au pays d’atteindre les objectifs de conservation de 30 pourcent d’ici 2023. Les participants se sont résolus chacun dans son organisation d’œuvrer pour amener le Gouvernement de la République à reconnaitre les AMCE de manière légale.

Après les réactions des orateurs du jour aux différentes questions qui leur étaient posées, la modératrice a accordé la parole à Mr Arcel BAMBA, travailleur chez GIZ qui, dans son allocution a commencé par louer la qualité et la pertinence des informations contenues dans les exposés. Il a ainsi félicité les deux orateurs et à travers eux les organisateurs pour cette activité combien importante et les remercié d’avoir associé GIZ à cette thématique qui entre intrinsèquement la structure qu’il représente. Il a ensuite émis le vœu de voir ce genre d’activité être organisé dans un format plus grand c.-à-d. dans une salle plus spacieuse et associant beaucoup plus de participants afin que nombreux soient ceux bénéficient de ces matières riches et fouillées.

• Constitution de l’équipe des jeunes ambassadeurs des objectifs 30 x 30

Une équipe des jeunes ambassadeurs des objectifs 30 x 30 a été mise en place regroupant les participants volontaires à faire partie du réseau. Ces ambassadeurs sont constitués des étudiants en science de l’environnement, des membres des organisations écologistes et d’un membre du parti politique écologiste. Au total trente jeunes ont accepté de faire partie de ce réseau. Ces jeunes à en croire au Coordonnateur national seront formés sur divers modules pertinents liés au changement climatique et à la protection de la biodiversité. Un groupe whatsap réunissant ces ambassadeurs a été envisagé pour les réunir tous.

• Mot de clôture par le Président du Conseil d’Administration

Le Président du Conseil d’administration a pris la parole en dernier pour placer un mot. Il a tenu à présenter les remerciements, au nom de l’organisation, aux participants et plus particulièrement aux partenaires qui avaient répondu à l’invitation. Dans ce registre des partenaires, il a particulièrement remercié le délégué de la GIZ pour la présence et a renouvelé la reconnaissance de OCGL envers la GIZ pour le partenariat qui les lie dans la province de MANIEMA tout en souhaitant que ces partenariat s’étendent dans des nouvelles provinces dont Kinshasa, Tshopo, Sud-Kivu et Kasaï-Oriental.