Emergence d’une milice Kumu à Kisangani: OCGL et SADD dénoncent !
Dans une lettre adressée à la Gouverneure de la Tshopo Madame Madeleine NIKOMBA, deux organisations de la société civile (Observatoire Congolais pour la Gouvernance Locale, OCGL et la Synergie des Avocats pour le Développement Durable, SADD), qui suivent depuis plus de quatre ans la situation des conflits fonciers et de l’accaparement des terres par les agents publics du Cadastre et des affaires foncières à Kisangani, ont porté à la connaissance des autorités provinciales et nationales d’une situation grave et violente d’expédition spoliative des parcelles privées par un groupe des personnes se réclamant de l’ethnie KUMU agissant en complicité avec certains agents publics de la Tshopo, qui attaquent avec des armes blanches les paisibles propriétaires des parcelles situées à BATIAMBALE après la concession Scolasticat dans le quartier MOTUMBE. Voici l’intégralité de la Correspondance adressée à la Gouverneure de la Tshopo signée par Maitre Jonathan SHUKA et Maitre Patient BISELENGE :
Objet : Existence d’une milice des KUMU à Kisangani spécialisée dans les expéditions spoliatives violentes des parcelles à Kisangani.
Excellence Madame la Gouverneure,
Pendant que le calme commençait à être rétabli petit-à-petit à Kisangani après une période tumultueuse liée à l’insécurité juridico-foncière, certaines personnes ont décidé de ne pas abandonner leur sale besogne de spoliation. Parmi ces personnes, on trouve Gaby non autrement identifié de l’ethnie KUMU, Chef de village MAGIMA situé au PK 8 sur l’ancienne Route Buta qui s’identifie comme le Chef de fil et instigateur d’une pratique propre à une milice consistant à insécuriser les paisibles populations propriétaires des parcelles acquises conformément à la Loi. Ce groupe des voyous appartenant à la communauté KUMU apparemment drogués et surexcités tenant en mains des armes blanches fait irruption dans les parcelles appartenant à des paisibles citoyens, contre leur gré, avec des armes blanches pour exiger le payement d’une somme de 100 usd au titre de droit de coutume sur leur prétendue terre. Ils vont très loin en menaçant d’exproprier les propriétaires des parcelles en posant des piquets sur les bornes posées par les agents du Cadastre.
Chaque jour qui passe, ces inciviques ne manquent pas de lancer des alertes pour d’autres expéditions spoliatives violentes à conduire dans d’autres Communes des Kisangani, créant une psychose générale dans le Quartier dont les habitants ne peuvent plus jouir paisiblement de leurs propriétés. Ce qui étonne la population, vos futurs électeurs, est que tous ces actes infractionnels sont commis en toute impunité sous un regard impuissant des autorités politico-administratives, sécuritaires et judiciaires. Ces agissements ne sont pas de nature à augurer un climat social apaisé à la veille des élections dont le Président de la République souhaite se déroulé dans la paix et la tranquillité. L’analyse de la situation montre bien qu’il y a une forte complicité dans cette affaire que les protagonistes eux-mêmes affirment haut et fort qu’ils sont intouchables car bénéficiant de la haute protection.
Cette barbarie KUMU en plein centre-ville devrait être perçue par vous comme un acte de sabotage à votre vision « TSHOPO IL FAUT EBONGA ». Elle mérite d’être réprimée de la manière la plus sévère pour décourager définitivement cette pratique qui tend à devenir une habitude à Kisangani. Elle est devenue la principale cause de l’insécurité dans la ville de Kisangani. Il est temps d’arrêter cette folle machine infernale et de mettre fin à cette insécurité et à la barbarie pour éviter un bain de sang et une aggravation d’une situation déjà explosive en cette année de tous les dangers avec les enjeux électoraux et sécuritaires dans le pays. Les victimes, se sentant abandonnées et livrées à elles-mêmes, pourraient être tentées de s’organiser pour se défendre contre cette horde des hors la loi. Voilà pourquoi nous vous saisissons à leurs noms pour éviter que le pire n’arrive.
Vous remerciant d’avance pour la suite favorable que vous ne manquerez pas de réserver à la présente, nous vous prions de recevoir, Excellence Madame la Gouverneure, l’expression de notre profonde gratitude.