Conflit foncier Mbole-Lengola à Lubunga, les acteurs de la société civile alertent et dénoncent l’inaction!
Le Conflit Mbole-Lengola de nouveau à la une de l’actualité dans la ville de Kisangani plus d’une année après son déclenchement.
Le conflit Mbole-Lengola qui semblait être maîtrisé a atteint son point culminant ces derniers jours. Les pertes en vies humaines avec des méthodes non habituelles et les déplacements massifs des populations sont signalés à Lubunga.
Pourquoi ce conflit perdure-t-il jusqu’à ce jour ? Que font nos autorités politico administratives, sécuritaires et judiciaires ? Ce sont des questions que certains acteur de la société civile se posent. Maître Patient Biselenge Bombali, avocat au Barreau de la Tshopo, Directeur exécutif de l’ONG Synergie des Avocats pour le Développement Durable, une organisation partenaire à OCGL, est l’un des acteurs qui a fait le monitoring de ce conflit depuis sa genèse. De descentes effectuées sur le terrain auprès des parties prenantes au conflits, il a été adressé des recommandations pertinentes aux autorités provinciales. Malheureusement, l’indifférence a caractérisée celles-ci.
Interrogé sur la reprise de ce conflit Maitre Biselenge déclare à l’équipe de communication de OCGL :
« Je suis surpris très désagréablement de constater que ce conflit qui a commencé le 2 mai 2023 avec les premières tueries n’ait jamais trouvé solution jusqu’aujourd’hui une année après« .
Rappelons qu’au moment où ce conflit était encore à son état embryonnaire, le Collectif des ONGs et OSCs de défense des droits de l’homme et des droits environnementaux de la ville de Kisangani conduit par l’avocat précité, voyant le risque à venir de l’embrasement de la Commune de Lubunga et éventuellement de la ville de Kisangani, avait saisi le 15 mai 2023, Madame la Gouverneure de Province de la Tshopo pour obtenir l’annulation pure et simple des contrats d’occupation provisoire pour 4.000 ha signés le 24 février 2023 en violation des articles 183, 193 à 203 de la loi foncière et 16 de la loi agricole en faveur de la société Company Agro pastoral du Congo, CAP Congo SARL. Il ressort des sources concordantes que c’est la signature de ces 20 contrats d’occupation provisoire préalables aux concessions foncières qui est à la base de ce conflit que nous décrions aujourd’hui.
Malheureusement, la voix du peuple exprimée à travers ces organisations citoyennes n’avait pas été entendue. Au contraire, un groupe des personnes payées par le trésor public provincial avait été constitué pour décourager toute initiative allant dans le sens de proposer des solutions à ce conflit dont les tireurs des ficelles avancent masqués.
« Si l’autorité provinciale avait entendu notre voix, le conflit Mbole-Lengola appartiendrait dorénavant au passé » a déclaré Maître Patient Biselenge Bombali..
Et d’ajouter :
» Il est grand temps que toutes les forces politiques et sociales se mobilisent comme un seul homme pour mettre fin à ce conflit qui a trop duré « .
» Si ce conflit ne trouve pas toujours de solution dans l’immédiateté, la communauté tant locale, provinciale, nationale qu’internationale conclura que le bourreau que l’on croyait parti continue toujours à être parmi nous » a conclu Maître Patient Biselenge Bombali.
L’Observatoire Congolais pour la Gouvernance Locale qui fait de la thématique « Jeunesse, Paix et Sécurité » son cheval de bataille, alerte les autorités nationales sur le risque de l’embrasement de la municipalité de LUBUNGA dans la Ville de Kisangani, si ce conflit continuait à être traité avec beaucoup de légèretés comme c’est le cas actuellement.